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Homo Sapin
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De Maury à… ou « vers » Foix, puis retour à Maury, Here and Back again

De Maury à… ou « vers » Foix, puis retour à Maury, Here and Back again

De Maury à… ou « vers » Foix, puis retour à Maury, Here and Back again

De Maury, j’ai passé 10 jours de formation militante avec trois associations écolos, Action Non-Violente Cop21, Alternatiba, et les Amis de la Terre, réunies à l’occasion du Camp Climat, dont la première édition réussie en 2016 a inspiré avec succès la présente. J’ai pris du plaisir, j’ai noirci du papier et mon esprit a eu à peine le temps de digérer toutes ces informations. En fait, je décide de m’échapper une journée ou deux (ou même plus me disait mon ambition!) de là pour explorer les environs.

 

Mon mentor m’a conté les beautés de l’ariège fin juillet et après rediscussion avec une toulousaine du camp qui explore et veut bien me faire voir, je décolle vers le pas si far ouest.

 

Une dame du camp accepte de me prendre dans son camping car avec une autre chouette fille également du camp. On trace sur la départementale en direction de Quillan ou elles me déposeront pour poursuivre vers la fière Toulousaine. Je continuerais alors seule dans ma quête de la ville médiévale. Foix est réputé pour ses habitant-e-s et visiteurs déguisés selon la mode d’il y a mille ans, et après ma licence d’histoire, j’ai bien envie de feindre le voyage vers le passé avant de bivouaquer dans des déserts humain de roche, conifères, buzes et autres merveilles. Je fais quelques achats – un super pantalon à motif rouge et vert notamment qui m’accompagnera avec bonheur et confort partout:) Je me sens prête et confiante.

 

A la sortie de la ville, on me prend quasiment tout de suite. Une dame de la quarantaine sa fille et sa nièce m’avancent de 15 minutes à Puivert, 45 minutes avant Foix. On discute de nos vies et de la région où semble-t-il les gens prennent très facilement en stop. Le pays cathare tout comme la réputée Ariège seraient de vraies « coins à hippies ». La fille assise à l’arrière me fait la conversation. En fait elle fait tout parce qu’avant de me déposer elle me parle du marché de nuit le soir même, de musique, et d’une prairie voisine chez ses amis où bivouacer en solitaire, d’une maison de la gratuité, des communautés véganes qu’elle veut rejoinder. Je sens un appel. Je descend, je lui dit à une prochaine. Eh puis je reste.

 

Je suis devant la maison de la gratuité remplie de vieux biblos, elle est éclairée par la simple lumière du jour et sa porte d’entrée en pierres seulement donne sur le vieux pont qui permet de traverser la rivière au coeur de la ville, où mon propre coeur se laisse bercer lui-même un instant, qui devient une marche vers le camping.

 

Renseignée des prix, je décide de grimper vers les prairies indiquées au bivouac, pose ma tente, puis dors 4 heures. A 22H je me saisis du portable qu’il faut que je pense à charger si je veux remplacer la lampe frontale que j’ai perdu au camp ! Je découvre des stands à profusion, je m’attarde sur des carnets et des bijoux indiens, la vendeuse originaire de Quillan me propose de venir dormir chez elle avec sa fille parce que je n’ai pas assez de liquide pour lui acheter tout ce devant quoi mes yeux défaillent ^^ Elle a 60 ans de sourire dans un sarwel et des bracelets pendus partout aux poignets qui font « bling bling » quand elle me parle avec ses bras. Je suis envoûtée mais j’ai trop besoin de repos et de méditation. Je décide sagement plus que de coeur d’emporter avec moi l’énergie d’écoute de soi qu’elle dégage plutôt que d’ajouter à mes yeux cernés une aventure de plus qui leur serait fatale.

 

Le lendemain matin, je me réveillerais tôt pour replier ma tente. J’avais un petit déjeuner tout prêt dans un tube de conserve qui a fait grâce à mes papilles de crèmes de châtaignes ! Heureusement car il me faut un bon quart d’heure dans les chardons, les ronces et les orties pour m’extraire de ma retraite. Je décide de faire le plein de vivres avant de retourner vers Maury et m’arrête dans une épicerie/café. La vendeuse originaire de Nice est géniale et on commence très vite à discuter avec un anglais accoudé au bar qui ne devait rester que deux semaines en woofing dans le cadre d’un périple vers le Maroc mais s’est attardé… depuis 10 mois ^^ Il veut désormais s’installer dans la région. « I fell in love with the valley », me dit-il. En toute logique, le reste de la demi-heure a été une exploration de l’absolue concordance de nos points de vue sur la majesté du lieu, et sur les joies du stop ! Je garde un chaud souvenir de cette escapade qui n’était en fait qu’une introduction à une exploration approfondie très bientôt ! Eh le vent me portera ! Je suis heureuse:)

De Maury à… ou « vers » Foix, puis retour à Maury, Here and Back again